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vendredi 31 janvier 2020

permis de construire de la société Yacht Works mairie agde janvier 2020

article permis de construire de la société Yacht Works a été déposé en mairie d'Agde


Agde : nouvelle avancée dans le projet de chantier naval au bord de l’Hérault



le projet semble se confirmer ...

Le chantier naval Yacht Works serait constitué de containers assemblés et végétalisés.



le terrain situé le long du fleuve l’Hérault sur la route de la Tamarissière

Le permis de construire de la société Yacht Works a été déposé en mairie d'agde .


Le terrain situé en contrebas du pont qui enjambe l’Hérault, sur la route de la Tamarissière, longtemps occupé par les gens du voyage, accueillera normalement, d’ici 18 mois à deux ans, de splendides bateaux.

La société Yacht Works et son pool de sept investisseurs, dont Sylvain Pereyre, dirigeant de la société Sud Croisière, sur la zone technique du Cap-d’Agde, et Olivier Lafourcade, broker et ancien de la marque de voiliers haut de gamme CNB, vont investir près de 5 millions d’euros hors taxes dans ce projet de chantier naval, dédié aux unités de 30 à 45 mètres, voiliers et yachts.

Lorsque le projet avait été rendu public, un permis d’aménager dans ce secteur situé en zone inondable avait déjà été remis aux services compétents. Un recours et des observations avaient été déposés par l’association citoyenne Agathé - "recours aujourd’hui purgé", note Sylvain Pereyre -qui ont conduit notamment à prendre l’avis des Bâtiments de France et procéder à une étude d’impact.

Dépôt en mairie du permis de construire
Aujourd’hui, le dossier est entré dans une nouvelle phase avec le dépôt en mairie du permis de construire, qui concerne la seule partie construite du projet. Un bâtiment aux allures de jeu de construction, puisque des containers métalliques assemblés entre eux et végétalisés feront office de bureaux et de salle de réunion notamment.

L’installation de Yacht Works sur les rives du fleuve répond à une problématique inhérente à bien des ports méditerranéens. Celui du Cap n’échappe pas à la règle, puisqu’il affiche un tirant d’eau maximal de trois mètres, alors que quatre au minimum, pour les grands bateaux, sont nécessaires. L’Hérault et ses six mètres étaient donc une option envisageable, dans l’optique d’accueillir ces bateaux très haut de gamme.

Des navires de 300 tonnes pourront être levés
Les investisseurs ont positionné ce chantier naval sur un créneau bien précis : celui des navires de 300 tonnes au maximum. "Nous allons investir dans un portique d’une centaine de tonnes, qui pourra sortir ces bateaux de l’eau depuis une darse construite spécialement", explique Olivier Lafourcade. Le Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) étant contraignant à plus d’un titre, le sol ne sera pas bétonné.

"Nous allons utiliser de la grave compactée (mélange de sable et de gravillons) qui, sur une zone définie, pourra supporter les 400 tonnes nécessaires au déplacement des bateaux, ajoute-t-il. On ne crée donc pas de zone bétonnée, l’ensemble restera perméable. Le traitement du terrain, ce sera d’ailleurs notre investissement le plus important."

Quant au retour sur investissement, lui, il semble déjà assuré. Des dizaines de yachts et de voiliers haut de gamme cherchent des chantiers en Méditerranée pour opérer les révisions techniques obligatoires qui ont lieu tous les cinq ans.

Un chantier qui va créer de l’emploi
S’il est quasiment certain que ce projet va s’inviter dans le débat des élections municipales de mars prochain, avec les tenants du pour et les inévitables opposants, Sylvain Pereyre et Olivier Lafourcade mettent aussi l’emploi en avant dans ce dossier. "En direct, le chantier naval va employer de trente à cinquante personnes, assure le premier. Et bien entendu, il y aura aussi de nombreuses sociétés sous-traitantes impliquées." "Pour changer un pont en teck, c’est trois mois de travail pour vingt gars", renchérit Olivier Lafourcade.

Un projet inédit de chantier naval sur les rives de l’Hérault



Sylvain Pereyre et Olivier Lafourcade visent l’entretien et la rénovation de grosses unités.

C’est un terrain vague, situé en contrebas du pont sur l’Hérault, labouré à la charrue pour éviter que les gens du voyage ne viennent, une fois encore, s’y installer.

Ce terrain, Sylvain Pereyre, patron de l’enseigne Sud Croisière, installée sur la zone technique du Cap-d’Agde, et Olivier Lafourcade, cofondateur de la prestigieuse marque de voiliers CNB (Construction navale Bordeaux) sont en cours de négociation pour l’acquérir et bâtir un chantier naval dont on ne trouve trace, entre Marseille et Barcelone.


Une première en région
"Les bateaux auxquels on s’adresse, on ne les trouve pas aujourd’hui dans notre région", assure Olivier Lafourcade, désormais courtier en navires neufs et d’occasion. "Pour les entretenir, faire des travaux dessus, il faut aller sur la Côte d’Azur, Palma de Majorque, Barcelone ou l’Italie. Il s’agira d’une première sur notre littoral."

Un complexe dédié à la grande plaisance, ce qui correspond, plus précisément, à des yachts pouvant mesurer jusqu’à 40 m et des voiliers de 160 pieds (50 m). Un autre monde, évidemment, par rapport à ce que l’on peut observer aujourd’hui dans le port du Cap-d’Agde.

Le port du Cap-d’Agde n’est pas assez profond pour les bateaux à fort tirant d’eau
Le projet Yacht Works est basé sur un constat : "Le port du Cap tolère un tirant d’eau maximal de 3 m, ce qui exclut que nous puissions accueillir de grands bateaux", explique Sylvain Peyrere qui, pour développer sa société, s’est rapproché un temps de Canet-en-Roussillon, avant de devoir renoncer pour des raisons techniques.

C’est donc sur ce terrain de la Tamarissière, tout près de l’Hérault, où un projet de port à sec avait déjà été étudié par le passé, que reposent les espoirs des cinq associés. Là encore, la raison de ce choix est facile à comprendre : le fleuve a une profondeur moyenne de 6 m, ce qui permettra de convoyer les navires depuis la mer en toute sécurité. Pour le reste, les aménagements sont soumis à une multitude d’autorisations administratives, sur ce site proche du centre historique d’Agde et de la zone naturelle des Verdisses.

Une quarantaine d’embauches
Sylvie Pereyre estime que cette activité permettra d’embaucher directement "entre trente et quarante personnes. Sans compter les nombreux prestataires de services (selliers, menuisiers, électriciens…) qui viendront travailler sur le site. Un bateau de 40 mètres qui entre en “refit” (le terme anglais utilisé pour parler de rénovation), c’est entre douze et dix-huit mois de travail pour une dizaine de personnes."

À ce jour, la préfecture a donné son accord, mais a logiquement demandé aux porteurs du projet de réaliser une étude d’impact environnemental. Après plusieurs interventions, les Bâtiments de France ont, eux aussi, validé le dossier sur le fond, tout comme la mairie qui a accordé un permis d’aménager. "Autorisation qui a fait l’objet d’un recours, mais rejeté car non-fondé", précise Sylvain Pereyre qui se sait très observé. "Nous travaillons actuellement sur les plans avec l’architecte, Philippe Escamez. Le permis de construire sera déposé dans quelques semaines, mais on veut se servir de l’attrait du fleuve, nous allons tout paysager, conserver les roselières. On sera obligé de faire beau !"

Avec une ouverture espérée dans le courant de l’année 2021.

Une darse de 35 mètres à creuser
Sur ce qui est aujourd’hui une berge sommairement aménagée, des travaux devront être effectués pour accueillir les navires. En premier lieu, le creusement d’une darse de 35 mètres de long et 12,50 m de large, qui permettra, ensuite, de gruter les bateaux et les mettre en cale sèche. Un portique pouvant soulever des unités de 300 tonnes sera également mis en service, ainsi qu’un quai flottant de 150 mètres, en bois et alu.

L’entretien et surtout la rénovation des bateaux seront le cœur de métier du chantier Yacht Works. "Un nom anglais car 90 % des propriétaires, des équipages de ces bateaux ne sont pas français", explique Olivier Lafourcade.

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AGDE - Un chantier d'envergure internationale va s'installer à la Tamarissière
C'est le genre de projet susceptible de faire rêver les grandes métropoles européennes mais c'est à Agde et plus précisément à la Tamarissière qu'une entreprise dotée d'un rayonnement international va s'implanter d'ici 2021.


Le fruit d'une rencontre entre deux hommes
D'un coté, il y a un constructeur historique de yachts, la société bordelaise Construction Navale Bordeaux dirigée par Olivier Lafourcade. Depuis 1987, cet entrepreneur conçoit de A à Z des yachts de 18 à 60 mètres, en aluminium ou en composite high tech, à voile ou à moteur. En 30 ans, plus de 100 unités ont été livrées à des yachtmen avertis et amateurs de luxe.


D'un autre, Sylvain Pereyre à la tête de l'entreprise capagathoise Sud Croisière. Spécialisée dans l'entretien et la réparation de voiliers et yachts, cette société d'une trentaine de salariés est reconnue au niveau international pour son savoir faire. Elle est également agent du fabricant bordelais et de leurs principaux chantiers en France pour le service après vente. Mais les deux hommes se heurtent à un problème. Les bateaux qui sortent des ateliers CNB sont des grands formats (18 à 60 mètres) et peu de ports sont capables de les accueillir. " Au Cap d'Agde, nous sommes bloqués aux unités de 66 pieds, soit 21 mètres de long, les infrastructures du port du Cap d'Agde (tirant d'eau et grue) ne permettent pas d'aller au delà. On est limité et obligé d'envoyer ces bateaux sur d'autres grands pôles nautiques comme Barcelone ou Monaco alors que nous avons le savoir-faire localement."

Une idée de génie
En 2018, les deux hommes ont une idée de génie :  " Un jour de printemps où je venais rendre visite à Sylvain au Cap d'Agde, mon attention est attirée par les terrains de la Tamarissière située en contre bas du pont de la RD 612 qui enjambe l'Hérault. La situation est idéale : situé au bord de l'Hérault, l'accès dispose d'un tirant d'eau important et le site est classé au PLU ( Plan Local d'Urbanisme) comme destiné à l'activité nautique". Les deux visionnaires décident de creuser la piste, d'autant que le terrain en friche est régulièrement envahi illégalement par un campement important de gens du voyage, peu valorisant aux portes de la plus grande station balnéaire de France. 

Après deux ans d'études et de concertation avec différentes institutions dont la ville d'Agde et l'Architecte des Bâtiments de France, le projet baptisé "YACHT WORKS" est en passe de voir le jour.

L'accueil et l'entretien d'unités de luxe de plus de 40 mètres
Sur une unité foncière de 26 000 m2, le futur site qui a déjà fait l'objet d'un permis d'aménager accordé en 2019 par la mairie d'Agde va permettre l'accueil d'unités de plus de 40 mètres, à voiles et à moteur grâce à l'aménagement d'une darse de 12,50 mètres de large.

Un potentiel de 150 emplois directs et indirects
Pour le territoire qui connaît un taux de chômage important, ce type de projet est une aubaine " Entre les emplois directs et les emplois indirects liés à la sous-traitance, le chantier va développer prés de 150 emplois".   Il s'agira notamment du gros entretien de ces unités de grande plaisance, cela passe par la motorisation, mais également l'électricité, l'aménagement intérieur, les boiseries, les peintures, le remplacement des mats en carbone, sans compter l'accueil sur plusieurs semaines des équipages souvent au nombre d'une dizaine par bateau. Les hôtels et restaurants devraient donc bénéficier de cette opportunité unique tout comme les détaillants de produits locaux. " Une fois le bateau remis à neuf, il partira certainement pour un long périple en Méditerrannée et avant de partir, il faut remplir les frigos, regarnir la cave à vins, changer la vaisselle, " précise Sylvain Pereyre qui voit là, une belle occasion de donner un coup de fouet à l'ensemble de l'activité économique de l'agglomération Hérault-Méditerrannée.

Les riches propriétaires souvent essentiellement européens, allemands, anglais et belges pourront également bénéficier des lignes directes avec leur pays desservis par l'aéroport Béziers Cap d'Agde situé à une dizaine de kilomètres et de la ligne TGV à proximité immédiate en gare d'Agde.

Nul doute que " Yacht works" et ses deux créateurs n'ont pas fini de marquer les esprits et surtout l'économie locale avec des activités multiples, qualifiantes, pérennes et non délocalisables.

Qui dit mieux ?
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Les scandales d'Agde et du Cap d'Agde
17 novembre 2019 · 
DES YACHTS SUR L’HÉRAULT : D’ETTORE NOUS MÈNE EN BATEAU

Route de la Tamarissière, au niveau du pont de l’Hérault, un vaste champ de 16 000 mètres carrés, bordé de roseaux et de tamaris, est condamné à disparaître. Car c’est ici, dans cette zone Natura 2000 classée inondable par le PPRI, que la mairie a accordé un permis d’aménager un « port avec aire de calage destiné à la grande plaisance ». En d’autres termes, un chantier naval spécialisé dans la maintenance de yachts. Son bénéficiaire ? L’entreprise « Yacht Works », créée par Sylvain Pereyre, patron de Sud croisière, implanté dans la zone technique du Cap, associé à Olivier Lafourcade, ex-constructeur de yachts devenu courtier. À la vue de ce projet qui fait déjà des vagues dans l’opposition, il faut croire qu’une aire de verdure caractéristique de la végétation traditionnelle des terres agathoises pèse bien peu face à l’appât du béton…
Qu’on en juge : les plans prévoient l’installation d’une darse de 35 mètres de long sur 12,50 mètres de large. La masse de béton, colossale, devra supporter le poids d’un portique capable de soulever les 300 tonnes d’un yacht. Une cale sèche suffisamment profonde et large pour accueillir des bateaux de « 20 à 50 mètres », dixit Pereyre dans le Midi libre, sera aussi creusée.
Pour notre édile, l’hypothétique création d’une quarantaine d’emplois sur un terrain autrefois mis à la disposition des gens du voyage justifierait ce massacre écologique. Pourtant, les retombées économiques sont loin d’être certaines : les porteurs du projet affirment qu’il n’y a pas de chantier naval entre la Côte d’Azur et Barcelone ? C’est oublier que le port Marseille, distant de 91 milles nautiques (160 km), dispose de 10 cales sèches de diverses tailles et de kilomètres de quais de réparations. Comme La Ciotat, à 30 km à l’Est de Marseille, et les nombreuses darses existantes du côté Ouest jusqu’à Fos-sur-Mer. Une rude concurrence, très proche, et forcément plus compétitive en raison d’installation amorties depuis des décennies.

LE CALVAIRE VERT DU MAIRE

Classée « Natura 2000 », la parcelle convoitée par les bétonneurs se situe, nous l’avons dit, en zone rouge, où toute nouvelle construction est interdite. Seule exception : le stationnement de bateaux… à la condition sine qua non qu’aucun bâtiment ne soit construit. « Le permis d’aménager ne prévoit pas de bâtiment », soutient d’ailleurs la mairie, questionnée par l’association Agathé. Or, le panneau d’affichage du permis d’aménager visible sur le terrain mentionne une « surface de plancher autorisée » de « 1.020 m2 » et une « hauteur de construction » de « 10,90m ». Possiblement un club-house, et tout le nécessaire pour intervenir sur ce type de mastodonte.
« Au lieu d’avoir un campement des gens du voyage comme vision en rentrant sur le territoire de la commune, nous aurons dorénavant de magnifiques bateaux en perspective », se réjouit le maire. Omettant que ce terrain labouré n’accueille plus de caravanes, Gilles d’Ettore a déjà largué les amarres de l’écologie. Un chantier naval expose en effet le fleuve à des pollutions, induites par les travaux de sablage et de peinture, les produits utilisés pour les coques, ainsi que pour le nettoyage ou l’entretien des moteurs, dégageant des résidus susceptibles de se déverser dans l’Hérault, puis en mer. Un mauvais coup porté au Cap d’Agde, dont l’attractivité repose aussi sur nos belles plages et à leur eau de baignade distinguée du pavillon bleu.
Dans un article du Midi libre du 18 septembre dernier, on apprenait que « diverses autorisations administratives de principe auraient déjà été données ». Sous réserve d’une étude d’impact environnemental favorable, les Bâtiments de France et la Préfecture ont donc validé le projet, relayés par la mairie d’Agde.

ZONE INTERDITE

Dans l’opposition, on s’interroge : une étude d’impact devrait mettre en évidence la fragilité du sol fait d’alluvions en zone rouge inondable. Rappelons que l’article L511-1 du code de l’Environnement s’applique aux « usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d'une manière générale, [aux] installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de l'environnement et des paysages, soit pour l'utilisation rationnelle de l'énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. » Ici, la « protection de la nature, de l’environnement et des paysages » est mise en péril. Comme le rappelle l’association Agathé, « on détruit une roselière et l'écosystème qui va avec »… sans parler des trésors archéologiques qui dorment encore dans le fleuve.
Le tandem Peyrère-Lafourcade n’en est pas à son coup d’essai : un projet similaire n’a pu se réaliser à Canet-en-Roussillon « pour des raisons techniques ». L’Analyse préliminaire des risques, une étape incontournable de nombreux projets industriels, avait-elle mis en évidence des « accidents potentiels » et des « dangers » trop élevés ? N’en irait-il pas de même pour les bords de l’Hérault, que le classement Natura 2000 et le Plan de prévention des risques d’inondations, doivent préserver d’une exploitation contraire à « la santé, la sécurité et la salubrité publique » ? La majorité de Gilles d’Ettore osera-t-elle délivrer un permis de construire à quelques mois des élections ?
Reste à espérer que ce projet de port à sec mettra les voiles en même temps que le maire sortant.

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a suivre